Ces dernières semaines, on a pu voir apparaître un fait particulièrement déplorable ; ce que de nombreuses personnes prétendent depuis des années a une fois de plus été accentué : un énorme fossé sépare deux populations en Belgique. Vous pensez à la Wallonie et à la Flandre ?
Non, ces derniers jours, nous avons assisté à une explosion sans précédent de fierté nationale et d’attachement à la Nation. Entre-temps, pendant que les Belges à Paris et en Belgique encourageaient unanimement leurs deux héroïnes nationales (“aucun trouble-fête communautaire à l’horizon” titrait le Het Laatste Nieuws), “nos” politiciens flamands se sont une fois de plus amusés à diviser le pays. Norbert de Batselier, le président du Parlement flamand, a apparemment si peu de travail qu’il trouve le temps d’écrire un livre où il propose froidement de continuer à diviser notre pays. Quel contraste avec toutes ces personnes exultant de joie en revêtant un drapeau belge ! Le constat est douloureux : un énorme fossé sépare la population belge et les provocateurs communautaires avides de divisions que sont devenus nos politiciens.
Les provocateurs communautaires s’enfoncent, une fois de plus, dans leurs tranchées avec un objectif bien connu : une meilleure gestion. Une formule magnifique, bien que personne ne sache ce que cela implique. Diviser pour mieux gérer, est-ce crédible ? C’est du moins ce que prétendent nos politiciens. Cette logique se situe pourtant en porte-à-faux avec la réalité et la volonté de la population.
Un seul gouvernement et un seul parlement pour toute la Belgique, ne serait-ce en effet pas mieux et plus efficace au li de scinder toutes les compétences en 2, 3 ou 4 ? Non, ces messieurs scissionnistes n’arrivent pas à concevoir cela. Tous n’aspirent qu’à occuper le plus de postes possible, et la façon la plus facile pour y arriver est la création de postes. Alors, il faut scinder toutes les compétences. Les politiciens actuels trouvent vraisemblablement leurs propres postes plus importants que la volonté de la population.
Que cette population ne se sente nullement flamande n’est pas leur problème. Ils persévèrent dans leur logique de démantèlement de la Nation belge. Plus encore, ils nient l’existence de celle-ci en prétendant qu’il existe un peuple flamand ainsi qu’une identité flamande.
Nous ne savons pas si ces messieurs-dames ignorants regardent de temps à autre la télévision, mais s’ils le faisaient, ils verraient très clairement qu’il existe une Nation belge.
Les nationalistes flamands diront que nous succombons au folklore sportif, mais cela n’est pas le cas. S’il existait véritablement un peuple flamand ou une Nation flamande, ce peuple se serait manifesté le week-end passé. En effet, peut-on rêver d’une meilleure occasion pour afficher la conscience nationale flamande que lors d’un match de tennis opposant une Flamande à une Wallonne ?
Si le peuple flamand existait, les Flamands n’arboreraient-ils pas en masse le drapeau flamand en supportant exclusivement pour Kim ?
A en croire les nationalistes flamands, la Belgique ne fera pas de vieux os. Aussi attendions-nous impatiemment ce match : le peuple flamand se révèlerait enfin. Mais qu’avons-nous vu ? Un raz-de-marée de drapeaux noires-jaunes-rouges sur la Grand-Place et à Paris, à cette occasion la capitale de la Belgique. Il fallait vraiment chercher des “trouble-fête communautaires”, mais – comme nous l’avons dit plus haut – on n’a vu aucun lion flamand ou coq wallon. On avait bien dit que les Flamands supporteraient pour Kim et les Wallons pour Justine, mais cela ne fut pas le cas. Les Belges, fiers d’être Belges, ont d’une seule voix encouragé les deux filles. C’était comme si des années de fierté nationale refoulée par les réformes institutionnelles successives venaient à exploser soudainement.
Une Nation flamande ou wallonne n’existe pas, seule la Nation belge vit intensément et durablement dans le cœur de nombreux Belges.
Le Belge se sent belge, nul doute. Le sentiment national belge se déchaîne dans le cœur de nos compatriotes, et jour après jour il apparaît que le Belge ne supporte plus l’oppression communautaire. Bientôt, les Belges se débarrasseront du joug du (con)fédéralisme pour être et rester des Belges libres.
Après plusieurs décennies de conflits linguistiques et d’autres guerres entre politiciens, le citoyen en a assez. Cette évolution se dessinera bientôt dans la rue de la Loi, si du moins vous nous accordez votre confiance. Le B.U.B. est en effet le seul parti Belge digne de confiance qui opte résolument pour la défense des intérêts de tous les Belges et non pas pour un racisme communautaire.