Le B.U.B. exige le maintien et le renforcement du pouvoir des provinces
Le Ministre régional wallon Charles Michel qui a la tutelle des provinces et communes dans son portefeuille vient de préparer un projet de décret portant sur la réforme des provinces. Ce projet est déjà controversé et le B.U.B. s’y oppose radicalement.
Le ministre MR veut réduire les compétences provinciales et les soumettre entièrement au pouvoir régional, contrairement à ce qui s’est passé récemment dans la région flamande où l’on a rev! alorisé les provinces.
Pourquoi cette récupération régionaliste? Sans doute pour augmenter le pouvoir de la région wallonne au détriment d’entités décentralisées, plus proches du citoyen. Les politiciens aiment parler de “démocratisation” et du “rapprochement du pouvoir des citoyens”, mais dans leurs actes, ils font exactement le contraire.
Les gouverneurs, les députations permanentes (que Michel veut nommer “collèges provinciaux”) et les conseils provinciaux constituent des organes exécutifs et “parlementaires” locaux, mal connus des citoyens, mais à tort, car par leur proximité, ils peuvent régler toutes les questions d’intérêt provincial qui dépassent les territoires des communes conformément à l’article 162 de la Constitution.
Par conséquent, il n’est non seulement anticonstitutionnel de limiter au niveau régional ces compétences d’intérêt provincial, mais qui plus est, ce | projet éloignera encore davantage le pouvoir des citoyens au profit d’une institution régionale centraliste qui est issue de négociations quasi-secrètes menées pendant les années ’70 et ’80 et dominées par l’idéologie séparatiste flamingante et wallingante.
Le B.U.B. veut au contraire voir un renforcement du pouvoir des provinces, surtout en matière d’aménagement du territoire et de l’environnement. Pourquoi en effet prendre des décisions au niveau régional tandis que celles-ci pourraient tout aussi bien être prises au niveau provincial? A terme, les provinces belges devraient devenir de véritables alternatives pour les régions au point que ces dernières perdraient leur raison d’être et pourraient tout simplement être supprimées. Il en va de même pour la région de Bruxelles-Capitale qui pourra être remplacée par une grande Ville divisée
en 19 districts qui redeviendrait le chef-lieu de la province ! du Brabant réunifiée dont on sait sur base des études et des réalités qu’elle constitue une seule entité socio-économique.
Il est temps que l’on simplifie l’Etat belge, non dans le sens voulu par une petite minorité de régionalistes et par les partis politiques traditionnels – ces derniers ayant tout intérêt à se voir multiplier les postes ministériels -, mais dans un sens unitaire et décentralisé comme on est en train de construire l’Union européenne. Cette simplification libérera l’argent nécessaire pour stimuler notre économie nationale.