EVOLUEERT LETERME? – LETERME EVOLUE-T-IL?

Yves Leterme blijft een raadselachtig persoon. De man die in 2007 verklaarde “Er komt een staatshervorming, daar kan niemand meer omheen fietsen. En wij zwichtten niet voor eer, voor roem, voor glorie, voor postjes. Wij gaan voor de inhoud van ons programma” – thans Eerste Minister van België – spreekt vandaag andere taal.

Middels een interview in het radio-programma “De Ochtend” (5 januari 2009) verklaarde Yves Leterme “Er is geen staatshervorming te verwachten, blijkbaar.”. In de Gazet van Antwerpen haalde Vlaams-nationalist Paul Geudens zwaar uit naar Leterme: En het regeerakkoord? Dat is niet meer dan een vodje papier!. Tja, als er een staatshervorming met minder België als doel in het regeerakkoord staat, dan is dat inderdaad niet meer dan een vodje papier.

Leterme pleit naar eigen zeggen voor “samenwerkingsfederalisme” om de economische crisis – nu de topprioriteit – aan te pakken. Op zich is dat natuurlijk 100 X beter dan het confederalisme, een bond van onafhankelijke staten, iets waar Leterme een aantal jaren geleden nog onomwonden voor pleitte. (zie o.a. dit artikel). Vlaams-nationalisten beschuldigen Leterme nu van vaandelvlucht. Hun redenering gaat als volgt: zonder staatshervorming kan er geen daadkrachtige economische politiek gevoerd worden. Wij kunnen deze redenering volgen, zij het dan wel dat er een staatshervorming moet komen die niét – zoals de taalnationalisten dat willen – uitsluitend naar minder België leidt, maar wél naar méér België. Sterker nog, enkel binnen een unitair België met één regering en één parlement kunnen we de crisis écht aanpakken.

Toen hem gevraagd wordt naar de verschillen tussen “Vlaanderen” en “Wallonië” antwoordde Leterme – terecht – dat zulke verschillen “in alle federale staten bestaan” (HLN, 5 januari 2010). Interessant is ook wat de Premier over BHV in “Le Soir” liet weten:« Ce qui importe, c’est qu’il y a un arrêt de la Cour d’arbitrage qui impose de trouver une solution. Pas par définition une “scission”, mais une “solution” » (“Van belang is dat het Arrest van het Arbitragehof oplegt een oplossing te vinden, niet noodzakelijk een splitsing, maar een oplossing”). Dat klopt, en het is iets wat de B.U.B. trouwens meermaals herhaald heeft. Voor wanneer een Brabantse en nationale kieskring?

Wat de Vlaams-nationalisten ook mogen zeggen, het einde van België komt er niét aan en is pure politieke science-fiction. Overigens is ons land volgens een zeer recent onderzoek het achtste beste land ter wereld om in te leven. En dat ondanks het taalfederalisme. Niet slecht voor het kleine en mooie België! Hoewel, klein?« Pieter De Crem wijs ik ook altijd terecht als hij het heeft over België als “kleine, loyale NAVO-partner”. België is een middelgroot land. Het op tien na grootste land van de EU, nummer 79 op tweehonderd VN-landen, en de negentiende economische macht ter wereld. ». Aldus sprak Yves Leterme (Humo, 5 januari 2010). Het belooft een hoopvol decennium te worden!

LETERME EVOLUE-T-IL?

Le premier ministre belge Yves Leterme est une personne énigmatique. L’homme nous disait en 2007 qu’une réforme de l’Etat était nécessaire et que son parti – le CD&V – désirait exécuter son programme (confédéral) et non faire de la politique pour « l’honneur, la célébrité, la gloire et les mandats ». Aujourd’hui, le premier ministre semble avoir changé le fusil d’épaule.

Dans une interview accordée à la radio néerlandophone (VRT, « de Ochtend ») le 5 janvier 2009 Yves Leterme expliqua qu’il n’y aurait finalement pas de réforme de l’Etat pendant la présente législature. Dans le « Gazet Van Antwerpen », le nationaliste flamand zélé, Paul Geudens, s’en est pris violemment à Leterme en affirmant qu’ainsi le programme gouvernemental n’avait pas plus de valeur qu’un chiffon. A notre estime, c’était le cas comme ce programme prévoyait une diminution des compétences du niveau fédéral.
Maintenant, Leterme plaide selon ses propres dires pour un fédéralisme de coopération. Ainsi, il entend résoudre la crise économique qu’il qualifie comme étant prioritaire. Il va de soi que ce genre de fédéralisme est toujours cent fois meilleur que le confédéralisme, un système impliquant la formation de deux (ou trois) Etats indépendants sous une faible coupole belge. Aux yeux des nationalistes flamands Leterme est donc devenu un traître. Leur raisonnement est toujours le même : sans réforme de l’Etat aucune politique économique efficace ne peut être menée. Cette analyse n’est pourtant pas tout à fait erronée pourvu que cette réforme de l’Etat rende le pays de nouveau unitaire.

En effet, seule une Belgique forte et unie avec un seul parlement et un seul gouvernement est en mesure de résoudre véritablement la crise. Dès lors, on ne comprend pas pourquoi cette Belgique ne puisse être instaurée au plus vite. Même M. Leterme vient de dire que les différences comme celles entre la Belgique du nord et celle du sud existent dans tous les Etats. (HLN, le 5 janvier 2010). En ce qui concerne le sujet de BHV, le premier ministre a déclaré que « Ce qui importe, c’est qu’il y a un arrêt de la Cour d’Arbitrage qui impose de trouver une solution. Pas nécessairement la scission de l’arrondissement, mais une solution (Le Soir, le 5 janvier 2010). Ce point de vue, que le B.U.B. a répété plusieurs fois, est correct. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé la création conjointe d’une circonscription brabançonne et nationale.

En tout cas, quoique prétendent les nationalistes linguistiques, la fin de la Belgique relève de la science fiction politique. En fait, on se demande quel peut bien être le problème. La Belgique est selon une étude très récente le huitième meilleur pays au monde pour habiter et cela malgré le fédéralisme linguistique et le nationalisme qui nous ont sûrement fait perdre quelques places. Un résultat tout à fait honorable pour notre beau « petit » pays. Détail piquant : sur les dimensions de notre pays il y a quand même controverse. On cite de nouveau M. Leterme: « Pieter De Crem [ministre de la défense] me parle toujours de la Belgique comme un petit partenaire fidèle de l’Otan. A chaque fois je le corrige. La Belgique est un pays moyen. Il est le dixième pays le plus grand de l’UE, le 79ième sur deux cents pays membres de l’ONU et le 19ième pouvoir économique du monde» (Humo, le 5 janvier 2010). La nouvelle décennie est porteuse d’espoir pour la Belgique !